Sans adresse sur la carte pop française, Lyon essaie de sortir de sa torpeur avec Daytona (ex-Surfer Rosa). Mêlant guitares éruptives, samples et claviers, leur musique est tendue, corrosive. C’est d’ailleurs ce téléscopage entre la tension noisy et la souplesse électro qui fait de daytona un possible successeur à Diabologum.
Le cinquième album des Little Rabbits, humblement intitulé « La Grande musique », mis en boîte entre Nantes et Tucson (Arizona), secoue brutalement les chaumières assoupies. Entièrement chantées dans un français relâché et hirsute, les treize nouvelles chansons s’affranchissent totalement du format pop pour (dé)figurer de véritables scénarios vivants et grinçants : des histoires d’hommes, de femmes et de voitures, dynamitées par un sax sexy, de la flûte enchantée, des scratches, des pulsations funky, des sirènes de police, des guitares en zigzag. Mille et une idées plus tordues et turbulentes, fumeuses et lumineuses les unes que les autres. Sur scène, c’est le melting-pot total : mélange des images et du son, mélange musical jouissif entre jerk et groove, mélange de styles entre psychédélisme, mélopées gainsbouriennes et provocs intelligentes… Après avoir préparé leur tournée au Brise Glace, il était bien naturel de les retrouver sur notre scène quelques mois plus tard.

The Little Rabbits

Chanson pop rock

Daytona

Pop électro